Préserver les sols

L’Homme dépend ainsi du sol pour l’essentiel de son alimentation, de son approvisionnement en eau, de sa santé et de son bien-être. Le développement des matériaux et énergies biosourcées en substitution aux ressources fossiles repose également sur la préservation de sols fertiles.

À l’échelle de la vie humaine, le sol est une ressource non renouvelable, limitée et menacée en de nombreux endroits, principalement du fait des activités humaines (ex. : pollutions, imperméabilisation, pratiques agricoles et sylvicoles favorisant l’érosion). Le rapport spécial du GIEC « Changement climatique et terres émergées » paru en 2019 rappelle que près des trois quarts de la surface du sol subissent notre exploitation et qu’un quart est déjà considéré comme dégradée. Les pressions exercées sur les sols ont considérablement augmenté au cours des cinquante dernières années, pour répondre notamment à une demande alimentaire exponentielle (ex. : utilisation massive de fertilisants, irrigation, mécanisation, exportation massive de biomasse), au développement des villes, mais également du fait du réchauffement climatique (ex. : impact des fortes précipitations sur l’érosion) induit en partie par la façon dont les sociétés humaines gèrent les sols (ex. : déstockage de carbone). Cette dégradation des sols et de leur fonctionnement se traduit d’ores et déjà par des baisses de rendements dans certaines régions du globe, associées à des pertes de sol, de matières organiques et/ou de biodiversité. Il est donc urgent d’agir pour préserver les sols et leurs multiples bénéfices, le coût de l’inaction dépassant généralement le coût de la mise en œuvre de mesures immédiates.

Les actions et bonnes pratiques à mettre à œuvre sont connues. Elles concernent de nombreux secteurs : l’urbanisme, l’agriculture, la gestion forestière, la gestion des déchets, la prévention des risques et des pollutions… L’état et les collectivités peuvent accompagner leur mise en œuvre directement, par exemple via la planification urbaine, la gestion de son foncier dégradé ou les opérations d’aménagement, et, indirectement, en favorisant la prise en compte des sols par les différentes parties prenantes, acteurs économiques comme citoyens.

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